jeudi 28 août 2008

Street ARTY stuff






















































Week 1: We’ll always have Paris.


« When you first arrive in a new city, nothing makes sense. Everythings unknown, virgin... After you've lived here, walked these streets, you'll know them inside out. You'll know these people. Once you've lived here, crossed this street 10, 20, 1000 times... it'll belong to you because you've lived there. That was about to happen to me, but I didn't know it yet. » (L’Auberge Espagnole)


Petit à petit je m’installe et je me sens de plus en plus chez moi. L’ordre mathématique des rues commence a avoir un sens, les blocks ne me paraissent plus si grands et l’anglais deviendrait presque naturel (entendre pour la énième fois une chanson qu’on ne comprenait pas et dont les paroles paraissent soudainement évidentes).
La première semaine a été plus que remplie (19 nouveau amis sur Facebook, c’est un record!) : Dinner en bande dans un resto Indien « Veggie » et comprendre seulement à la fin du repas qu’ils ne servent pas de viande, visiter les galleries d’art de Chelsea et avoir un fond d’écran d’ordi à 40 000 dollars, prendre un café avec Gaétane sur Lexington alors que la dernière fois qu’on s’était vu c’était à Paris, rappeller trois fois Aisha parcequ’en vraie je ne comprend juste pas ce qu’elle dit, dîner d’un paquet de chips parcequ’on a la flème de faire les courses, partir pour deux heures de jogging avec Alex , voir le Brooklyn Bridge et l’exposition de cascades, Chinatown, des dizaines de terrains de basquet, et être courbaturée pendant trois jours, aller au ciné avec un garçon qui pense que c’est un « Date » (je comprend enfin pourquoi les ricains pensent que les Françaises sont des allumeuses: on a juste pas du tout la même conception des règles du jeu!) et manger un énorme pot de pop corn au beurre et boir 2litres de Sprite, Sortir entre filles aux resto Mexicain et embobiner la serveuse pour avoir une Margarita, se faire jetter des boîtes et arpenter Time Square en tenue de soirée, passer une journée entre filles et aller chez le coiffeur avant de se faire faire une manucure (« We’ll always have Paris purple » and « Big apple red »), trouver un bar clandestin et prendre deux pintes de bière, passer sa première journée de cours dans des classes gelée et avoir l’impression d’être dans Cocoon, se perdre dans Harlem à la tomber de la nuît habillée d’un mini short : mauvaise idée (ou bonne idée si on apprécie les mec à capuche sur leur BMX posés devant leur porche qui te donnent des petits surnoms en Espagnol!).
10 jours déjà, et je me sens chez moi...

vendredi 22 août 2008



Day 1 : "The cool French girls"


Le voyage s'est étonnement bien passé, le plus difficile à été de partir... Deux mois d'adieux qui se finissent en 5 minutes à la douane de l'aéroport.On ne réalise pas trop ce qui se passe avant d’en arriver là, au moment précis où commence un long défilé de dernières fois. On est enfouie sous les paperasses (rendez-vous de visa, assurance santé, inscription aux cours, candidature pour le campus…) et le stress de rater une date importante, ou d’oublier de signer un formulaire, et donc de tout faire foirer, nous permet d’occulter le fait que, mine de rien, d’ici quelques semaines, on pars pour de vrai. Vu de l’extérieur tout parait simple, ça semble fantastique, incroyable, génial et tout et tout, sauf qu’une fois dedans, on se rend compte qu’avant d’y être il faut aussi partir et faire face à tout ce qui va avec. Je ne nie pas que c’est un choix que je fais, une opportunité que je saisie et je ne doute pas de la chance que j’ais, mais plus on voit le départ approcher, plus on se dit que Paris c’est pas mal quand même, mes amis sont plutôt cool en fait, et puis la fac aussi c’est sympa. C’est une fois qu’on est prêt (ou presque) à tout quitter qu’on se rend compte de ce qu’on a… Quand les dernières fois s’enchaînent et ça fait tout drôle, voir même un peu mal au cœur. C’est en disant au revoir à Fanny après une virée rue de Rennes que j’ai compris comment les choses allaient se passer pendant les deux mois à venir. Les portes du bus se ferment, je reste bloquée sur quelque chose, je ne sais pas trop quoi, je cherche à mettre le doigt dessus: je ne la reverrais plus. S’en suit le dernier cours de karaté (devoir dire au revoir à tout le monde, se faire souhaiter bon voyage, et puis tourner le dos sur des gens que je reverrai peut-être, peut-être pas), le dernier babysitting (embrasser les trois monstres que j’ai vue grandir pendant plus de trois ans, tenter de cacher que j’ai une boule dans la gorge,savoir que l’année procaïne ils m’auront sûrement oublié), la dernière fête avec les gens (certains qui partiront, d’autres qui ne donneront plus de nouvelles ou n’en donnent déjà plus) et puis partir sans se retourner (en tout cas essayer), tout laisser derrière soi. Bien sur ce ne sont pas de vraies dernières fois, je reviendrai dans un an, je reprendrai tout là où je l’ai laissé, mais qui sera encore là, qui n’aura pas changé, qui m’appellera en me disant: « Alors New York, c’était comment ? » et moi, j’en serai où?

Je ne pensais pas dire ça, mais embrasser ma petite famille et me retenir de pleurer à été assez difficile (pour maman aussi apparement et surtout pour les deux mamies qui avaient les lames aux yeux). Les huit heures qui ont suivies ce sont bien passer: pour une fois la bouffe n'était pas trop dégueu (merci air france) et les films sympa. Heureusement que j'avais Elodie à mes côté, on a pu discuter et faire semblant de ne pas penser à tout ce qu'on laissait derrière nous, et regarder les minuscules vitres de minuscules maisons New Yorkaises briller lors de notre arrivée, comme les centaines de rencontres à venir...

Viennent ensuite le Yellow cab, les premiers building (plus vrais que vrais),Le New York de West Side Story, The 25th Hour, Manhattan... Tout ce qu'on s'imagine et encore plus, le Tip, les 50 kilos de valises, l'énorme résidence étudiante, faire les courses chez Macy's (mythique) dans la robe de Tif (Thx a lot cous'), un violoniste qui fait du 50 cent dans le métro, les 89 °F ou 35° C, mon premier Pimm's orange comme promis à Giu, les resto Cosmos qui me fait penser à KK, la réunion d'info ("Do not do this, do not do that, or...You will go home!), la sécurité, les nurses, la game room, le terrain de tennis, la piscine, etc, l'Ice Cream Social et les Freshmen qui sont déjà fous de notre accent (Alex, Julian, Anton, Julie, Georges...). We're already called: "the Cool French Girls".

Aller au lit à 20h: le jetlag.