Le voyage s'est étonnement bien passé, le plus difficile à été de partir... Deux mois d'adieux qui se finissent en 5 minutes à la douane de l'aéroport.On ne réalise pas trop ce qui se passe avant d’en arriver là, au moment précis où commence un long défilé de dernières fois. On est enfouie sous les paperasses (rendez-vous de visa, assurance santé, inscription aux cours, candidature pour le campus…) et le stress de rater une date importante, ou d’oublier de signer un formulaire, et donc de tout faire foirer, nous permet d’occulter le fait que, mine de rien, d’ici quelques semaines, on pars pour de vrai. Vu de l’extérieur tout parait simple, ça semble fantastique, incroyable, génial et tout et tout, sauf qu’une fois dedans, on se rend compte qu’avant d’y être il faut aussi partir et faire face à tout ce qui va avec. Je ne nie pas que c’est un choix que je fais, une opportunité que je saisie et je ne doute pas de la chance que j’ais, mais plus on voit le départ approcher, plus on se dit que Paris c’est pas mal quand même, mes amis sont plutôt cool en fait, et puis la fac aussi c’est sympa. C’est une fois qu’on est prêt (ou presque) à tout quitter qu’on se rend compte de ce qu’on a… Quand les dernières fois s’enchaînent et ça fait tout drôle, voir même un peu mal au cœur. C’est en disant au revoir à Fanny après une virée rue de Rennes que j’ai compris comment les choses allaient se passer pendant les deux mois à venir. Les portes du bus se ferment, je reste bloquée sur quelque chose, je ne sais pas trop quoi, je cherche à mettre le doigt dessus: je ne la reverrais plus. S’en suit le dernier cours de karaté (devoir dire au revoir à tout le monde, se faire souhaiter bon voyage, et puis tourner le dos sur des gens que je reverrai peut-être, peut-être pas), le dernier babysitting (embrasser les trois monstres que j’ai vue grandir pendant plus de trois ans, tenter de cacher que j’ai une boule dans la gorge,savoir que l’année procaïne ils m’auront sûrement oublié), la dernière fête avec les gens (certains qui partiront, d’autres qui ne donneront plus de nouvelles ou n’en donnent déjà plus) et puis partir sans se retourner (en tout cas essayer), tout laisser derrière soi. Bien sur ce ne sont pas de vraies dernières fois, je reviendrai dans un an, je reprendrai tout là où je l’ai laissé, mais qui sera encore là, qui n’aura pas changé, qui m’appellera en me disant: « Alors New York, c’était comment ? » et moi, j’en serai où?
Je ne pensais pas dire ça, mais embrasser ma petite famille et me retenir de pleurer à été assez difficile (pour maman aussi apparement et surtout pour les deux mamies qui avaient les lames aux yeux). Les huit heures qui ont suivies ce sont bien passer: pour une fois la bouffe n'était pas trop dégueu (merci air france) et les films sympa. Heureusement que j'avais Elodie à mes côté, on a pu discuter et faire semblant de ne pas penser à tout ce qu'on laissait derrière nous, et regarder les minuscules vitres de minuscules maisons New Yorkaises briller lors de notre arrivée, comme les centaines de rencontres à venir...
Viennent ensuite le Yellow cab, les premiers building (plus vrais que vrais),Le New York de West Side Story, The 25th Hour, Manhattan... Tout ce qu'on s'imagine et encore plus, le Tip, les 50 kilos de valises, l'énorme résidence étudiante, faire les courses chez Macy's (mythique) dans la robe de Tif (Thx a lot cous'), un violoniste qui fait du 50 cent dans le métro, les 89 °F ou 35° C, mon premier Pimm's orange comme promis à Giu, les resto Cosmos qui me fait penser à KK, la réunion d'info ("Do not do this, do not do that, or...You will go home!), la sécurité, les nurses, la game room, le terrain de tennis, la piscine, etc, l'Ice Cream Social et les Freshmen qui sont déjà fous de notre accent (Alex, Julian, Anton, Julie, Georges...). We're already called: "the Cool French Girls".
Aller au lit à 20h: le jetlag.
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